Industrie près du cours Dajot

Industrie près du cours Dajot

Il est toujours émouvant d’imaginer le passé de Brest

« Souviens toi Barbara …il pleuvait sur Brest ce jour là » l’amour sincère dans ce décor dont « il ne reste rien ».

Je ne veux pas faire dans le romantique encore que.. La poésie est parfois bonne conseillère et adoucie les mœurs.

Lorsque des vestiges « anodins » surgissent à Brest ceci prend pour nous des indices de valeur différents d’ailleurs.

Sur l’ancien port de Porstrein un simple article a mis le quartier et même des chercheurs en expectative :

Extrait J.Foucher (cahiers de l’Iroise 1962) :
En 1810 et jusqu’au Second empire, l’anse de Porstrein, située alors sur le territoire de la commune de Lambézellec n’était qu’une grève comme il y en a tant aujourd’hui autour de la rade. Elle s’étendait des murailles du château aux falaises qui dévalaient des hauteurs de Kérourien jusqu’au Moulin-Grivart.

A cette époque il y avait trois fours à chaux – M. Pouliquen entrepreneur et maire de la ville en exploitait 2, l’autre étant la propriété d’un nommé Derrien, également entrepreneur.
Ces fours étaient alimentés par les calcaires de l’Ile Ronde et de Roscanvel.

Le chauffage se faisait au bois (fagot de genêt, d’orme, de hêtre) ; A eux trois ces fours fabriquaient annuellement 7200 barriques de chaux vive.
Les fumées qui s’élevaient de ces installations dégageaient des odeurs assez fétides – Se mêlaient celles de la tannerie voisine, exploitée par Pouliquen où dominait l’odeur d’huile de poisson, employée dans la préparation des cuirs.

D’autres sites existaient dans cet environnement qui a été TOTALEMENT ignoré dans l’après-guerre – Le port Napoléon a signé la fin de toute cette activité –

Une chance formidable se présente car, nous avons retrouvé les vestiges de ces fours à chaux et … les traces très bien conservées du village que « ces lambézelecquois HABITAIENT pour y travailler à la construction et fournir un cuir de bonne qualité »

Fours à pain, forge … tout y est – Une fontaine lavoir avec eau potable.
il ne s’agit bien sûr plus de souvenirs ici et il ne faudrait pas que cela le devienne car, cela voudrait dire, que les traces de l’histoire auraient disparues pour un projet immobilier.

Même la Direction des Affaires Culturelles de Bretagne trouve une valeur patrimoniale LOCALE à ceci pour une ville « cruellement privé de traces de son passé » –

Je mets quelques photos et, pour situer, ces vestiges se trouvent au dessus de la Carène et de l’association à visiter aussi LA CAISSE A CLOUS.

Vestige sur falaise

le plus grand four à chaux conservé – 8 m de diamètre à l’intérieur et le conduit intact.

Ici des anciens travailleurs et encore en activité marquent le présent pour que Brest ne soit pas, à nouveau, détruite pour des intérêts difficiles à comprendre et Impossible à entendre.

Encore sur la falaise

La fontaine avec une aiguade superbe dont il est même possible de régler le débit par un système très ingénieux – C’est un véritable lieu magique.

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