Traon-Quizac et Kérédern
BONJOURS AUX ANCIENS DES BARAQUES
Que de souvenirs à partager avec vous. Je suis arrivée en 1947 à Kérédern et je suis restée jusque 1963.
J’étais à l’école de Traon-Quizac la directrice, mademoiselle Berthe Pennec, avait un tour d’œil. C’est elle qui nous a beaucoup rendu service lorsque mon père a été tué en Indochine. Mes autres institutrices, Madame Bervas, Sévert (qui portait bien son nom) nous mettait le cahier au dos et nous fessait devant les autres élèves. Il y avait aussi madame Le Monstre, et madame Le Hir (j’étais dans sa classe en 1952 à la mort de mon père).
Je me souviens aussi de la boulangerie de Lanrédec à Kérédern. L’eau était à la pompe devant chez moi. Le bitume n’était pas encore terminé sur la route ou sur les toits, que nous en faisions du chewing-gum.
Le mercredi après-midi on allait au patronage de Kérinou, et en fin d’année on prenait le bateau pour Quélern. Quand nous avions de l’argent, nous allions à la piscine du quartier. Piscine de Tréornou.
Aujourd’hui ce qui nous reste
Nous allions à Tréornou (je me souviens de Gisèle Papillo qui a été championne de natation, elle habitait près de chez moi), ou au bois de la Brasserie, de Kerléguer. Je suis très bavarde, mais j’ai tellement de souvenirs. Je me souviens aussi de Ti Louis Aminot, sa grand-mère jouait aux dominos avec la mienne.
Je suis revenue à Brest pour les 40 ans des baraques. A cette occasion, j’ai revu Louis Aminot qui était adjoint au maire et sur des photos beaucoup de copines du Bouguen. Je sais que beaucoup sont décédées depuis. Je suis très contente d’avoir trouvé votre site et j’aurai tellement de choses à raconter encore . Merci pour votre travail de recherche.
Souvenirs de Kerédern
J’ai retrouvé une photo de KEREDERN. Je revenais d’avoir acheté du sucre aux « DOCKS de l’OUEST » quand cette photo a été prise. C’était une baraque commerciale, donc double. Dans l’autre partie se trouvait un café, (on dit un bar aujourd’hui ). Il était tenu par « Marie » (Je crois quelle était vieille fille). Sur les marches se trouvent : son ami « petit Jean », ensuite « Yvon Croq », dit le poète (Je ne reconnais pas l’autre personne). Contre le mur « Jeannine Premel » du bois de sapin, ses frères et moi même.
A KEREDERN il y avait aussi deux autres cafés, un bureau de tabac, un boucher monsieur « Lepute », un charcutier monsieur « Gourmelon », quatre épiceries : chez madame « Bourhis », chez « Lebris », chez madame « Rosec », une boulangerie chez « Chrétien ».
Il y avait un lavoir où, le lundi, les « bonnes langues » se retrouvaient. Tout se savait……
En bas d’un escalier, se trouvait un manoir appartenant à la famille « de Momburau ». On y allait au mois de Mai à l’occasion du « ROSAIRE », (même les non-croyant).
J’ai bien connu « Jean-Claude Le Roy » (le boxeur) et sa mère. Il s’est marié avec « Annette » une de mes copines. Tout cela est bien loin, et pourtant très présent à ma mémoire.
Comme beaucoup, je pense que nous étions plus heureux que maintenant, malgré le manque de confort
.
En été, j’aimais entendre le bruit de la moissonneuse batteuse, chercher des hannetons dans les chênes d’un champ à « Kerleroux ».
Je m’arrête pour aujourd’hui, quelle nostalgie en repensant à cette période
Amicalement
Le café, à toucher les Docks de l’ouest. Kérédern
D.B.