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C’est beau, c’est tendre, ça raconte des histoires d’hommes et de baraques. Celles de la reconstruction, de l’après-guerre. À Lorient, ça nous parle. Une expo à voir absolument à l’Hôtel Gabriel. Article Ouest France

Elisabeth Blanchet, photographe.

À L’Hôtel Gabriel, en immersion dans une baraque: Vanessa Hue, directrice adjointe du Patrimoine, Mickaël Sendras, président de Mémoire de Soye: Xavier Argotti, président de l’association Préfab; Elisabeth Blanchet, photographe; Bruno Blanchard, adjoint; Patricia Drenou, directrice du Patrimoine; Emmanuelle Williams adjointe Article ouest France avec les photos.

À Lorient, 2019, c’est l’année des baraques. Après l’inauguration, lors des Journées du patrimoine, d’une baraque reconstruite près des lavoirs du Rouho, voilà l’acte II. Une expo qui s’appelle Préfabuleux, à découvrir absolument à l’Hôtel Gabriel. Bien joli nom qui met autant l’homme que le bâti au cœur des photos.

« Elles étaient censées durer dix ans. Soixante-quinze ans après, elles sont des milliers encore habitées. » Elisabeth Blanchet a baladé son œil et son appareil photos au Royaume-Uni, – elle a résidé quinze ans à Londres -, et aux États-Unis. En quelque sorte, elle est devenue une « experte des baraques d’après-guerre », glisse-t-elle dans un large sourire. En 2014, elle a même créé un musée.

À ce jeu de passionnés, elle a trouvé un compère « dénicheur de baraques » dans la personne de Mickaël Sandra. 36 ans. La moitié de sa vie à présider Mémoires de Soye. Association bien connue, ici, dans le pays de Lorient, où le mot « baraques » a une place si particulière dans les cœurs de nombreuses familles.

« Comment j’habite ma maison »

Ces maisons si fragiles, « ce patrimoine mal connu, mal perçu », renvoient à l’heure où des villes étaient quasiment rayées de la carte, où des populations ont dû être évacuées. Et puis, quand sonne le retour, il a fallu « reconstruire. » Vite. Comme on pouvait. Dans ces baraques, – « on les appelle maisons de cartons au Havre » -, des solidarités se sont construites sur de la précarité. Oui, c’est de l’architecture (on est en plein dans la semaine), mais c’est aussi notre héritage.

Et c’est actuel. « Cela nous pose cette question : comment j’habite ma maison ? » Emmanuelle Williamson, adjointe à la culture, met en exergue que Lorient a joint le club Prismes des villes reconstruites (18 adhérentes). « L’idée est de partager avec les autres communes les problématiques d’architecture. » Cela interroge le vieillissement des bâtis, leurs isolations, l’accessibilité pour des populations de plus en plus âgées. Avec l’envie de « garder le cachet » propre à ces habitations. 

Outre l’implication de Xavier Argotti, président de l’association Préfab, l’exposition offre un tendre regard sur ces baraques d’ici et d’ailleurs. À travers des animations pour les enfants, des visites découvertes, le public pourra affiner ses connaissances. Et pour aller plus loin, une journée d’étude a lieu le 6 février sur les préfabriqués.

visite commentée de l’exposition, à l’Hôtel Gabriel, dans l’enclos du port. Entrée libre. Exposition visible jusqu’au 14 juin.

Baraques type UK 100, ville de Lorient
Un quartier de Baraques Lorient, source photos Archives Lorient, Télégramme, Ouest France
Lorient
Soye Baraque
Olivier et Georges, de Brest en visite à Lorient pour l’exposition.

Hommage aux fusillés du Bouguen

Jean Pierre Le Roi. Guilers. Rends un hommage pour les 75 ans de la libération, de la ville de Brest à des hommes qu’ils sont pour lui à juste raison des héros.

Les Souvenirs d’un Ancien du Bouguen un devoir de mémoire pour lui, jean Pierre le Roi.
Il y avait au Bouguen, une grande église une baraque en bois noir.

La grande église du Bouguen

Où s’installaient les cirques ambulants, avec leurs chevaux et roulottes. Sur cette même pelouse dans les années 50, nos parents étalaient des couvertures pour causer surveillant les enfants qui jouaient. Sans imaginer que sous leurs pieds, dans le sol, reposés des héros, des martyres, des inconnus pour le moment. En juin 1962 au moment de la construction de L’IUT, des ouvriers découvraient une fosse refermant de nombreux ossements.

Grâce à certains objets personnels trouvés parmi ces ossements, on arrivait à identifier les restes, grâce à leur alliance notamment, comme étant ceux des résistants Sainpolitains, mêlés à ceux de résistants brestois. C’est donc non loin d’ici, dans les douves de la prison du Bouguen dont les Allemands avaient pris possession dès l’été 1940 et où ils avaient dressé les poteaux d’exécution, que s’est achevé le combat de ces héros. Leurs corps furent ensuite enterrés pêle-mêle quelque part dans le champ de tir proche de la prison, là où nous nous trouvons.
Nous avons, nous association des Anciens du Bouguen, organisé une cérémonie, en hommage aux valeureux Martyres. Mis une plaque en bronze en hommage aux fusillés du Bouguen. Pour l’histoire cette plaque, volée par des personnes amorales. La stupidité humaine se trouve aussi là, dans cette action.


Nous possédions un dossier complet retrouvé dans des archives, retraçant cet épisode tragique, en toute confiance nous l’avions confié, à un étudiant de Saint Pol, pour son travail personnel, avec la promesse d’un retour. En guise de retour, nous n’avons rien vu revenir, comment ensuite faire confiance à d’autres personnes de bonne fois.

Selon Guy Caraes, c’est très probablement faute d’avoir pu constituer à temps un convoi susceptible de quitter Brest avant que les Américains n’y mettent le siège qu’un commandant allemand (non identifié à ce jour) a donné l’ordre de « liquider » les 52 prévenus de l’enclave de Pontaniou, arrêtés depuis la fin du mois de juin 1944 et, donc, en attente de jugement. Les 52 personnes seront toutes fusillées sans autre forme de procès au Bouguen. Parmi elles, les résistants brestois Viaron, Hily et Kervella, membres du corps franc “Défense de la France”.
Un habitant de la rue de Roubaix, évacué avec quelque irréductibles le 14 août 1944 apporte un témoignage vécu qui permet de préciser certains points du récit.
Les fusillés de 1944 : Fin 1943 ou début 1944, l’occupant, envisageant une possible attaque de la citadelle brestoise par voie de terre, décida de fermer, côté douve, par des murs de béton, les tunnels de la porte Castelnau et de l’abri côté Moulin à Poudre. Ceci au grand dam des usagers qui ne se sentaient plus en sécurité dans l’abri à une seule issue. Conséquence de cette décision : l’accès aux douves par la porte de Castelnau

La porte Castelnau
Nos anciens prisonniers

n’étant plus possible, les exécutions eurent lieu désormais dans le stand de tir, situé non loin de là, à l’intérieur des fortifications où furent dressés les poteaux d’exécution. Le père de ce témoin, alors chef de bureau à la Mairie, lui a confié que l’occupant exigeait la présence du Maire de Brest, Monsieur Euzen, à ces exécutions.

Plus de photos, et de souvenirs, sur le site nos souvenirs d’hier
En prolongement du présent article, la page « LE BOUGUEN Souvenirs ! »

Jean Pierre Le Roi

La prison du Bouguen





UNE PARTIE DE L’HISTORIQUE DE L’ARSENAL DE BREST

Des origines à la Révolution et à l’Empire
La création du port militaire n’intervient cependant qu’en 1631, sur décision de Richelieu, et les premiers travaux importants n’y sont effectués qu’à partir de 1666, sous la haute direction de Colbert, alors Contrôleur général des finances.
En 1669, le Marquis de Seignelay, fils de Colbert et Ministre de la Marine, publie l’ordonnance du 15 avril qui codifie avec précision l’organisation des Arsenaux : l’intendant, qui relève directement du Ministre, est responsable de l’ensemble des activités de l’Arsenal. Il en ordonnance la dépense. Le « Commandant de la Marine » n’a autorité sur la flotte qu’après qu’elle ait été armée.
Le premier bassin de l’Arsenal de Brest, le bassin Tourville, est construit en 1683. Il sera agrandi à 2 reprises en 1745, puis en 1864.
Après le rapide développement des années 1660 à 1690, l’Arsenal de Brest connaît une période de stagnation de plus de 40 ans. Puis un nouvel essor lui est donné par deux ministres de Louis XV, le Comte de Maurepas et le Duc de Praslin. L’architecte Choquet de Lindu remplace alors les vieux bâtiments de l’époque de Colbert par des bâtiments en granit. Il édifie notamment, en 1747, sur la rive gauche de la Penfeld, un imposant atelier de Corderie, long de 400 m. La construction des bassins de Pontaniou débute en 1746.
Au cours des mêmes années, un sérieux effort est fait pour renouveler les techniques traditionnelles, souvent empiriques, de constructions navales. Celui-ci se concrétise notamment par la création, en 1741, du Corps des ingénieurs-constructeurs, ancêtre de celui des Ingénieurs du génie maritime.
Les innovations en la matière d’organisation sont moins heureuses après que Choiseul ait cru bon de placer l’Intendant et le Commandant de la Marine sur pied d’égalité, Castries, en 1786, restaure l’unité de commandement en donnant au Commandant de la Marine le pas sur l’Intendant.
Quelques années plus tard, Bonaparte modifiera une nouvelle fois cette organisation en plaçant à la tête de l’Arsenal le « Préfet Maritime », haut fonctionnaire choisi pour ses qualités personnelles, sans considération de corps d’origine ou de grade (1) (arrêté du 7 Floréal an VIII).
(1) Ce n’est qu’à partir de 1875 que le Préfet Maritime sera obligatoirement un Vice-Amiral.
Signalons enfin qu’au cours des dernières années de la monarchie, les ouvriers bénéficient d’un embryon de statut, avec le règlement de demi-solde aux personnels inemployés (préfiguration d’une certaine stabilité de l’emploi) et l’instauration, sous certaines conditions, d’un système de pension (ordonnance de 1784).
Le XIXe Siècle
Pratiquement interrompu pendant la Révolution, l’Empire (qui s’intéresse à CHERBOURG), et la Restauration, le développement de l’Arsenal de Brest reprend à partir de 1845, en liaison avec l’essor industriel de la 2e moitié du XIXe Siècle.
Le grand bassin du Salou (bassin 4) est mis en chantier en 1857.
Les premiers ateliers de Mécanique, Fonderie et Chaudronnerie sont construits en 1845, sur le plateau dit « des Capucins ». Ces ateliers seront rénovés et agrandirent entre 1858 et 1864.
Les premiers « Bâtiments en Fer » sont bâtis en 1865.
Les importantes extensions des services de l’Arsenal ainsi réalisées imposent une redistribution des aires disponibles le long de la Penfeld, au profit de la Marine Nationale. Dès 1935, celle-ci avait acquis les ateliers privés qui subsistaient, en fond de Penfeld, à Kervallon. Mais les bâtiments de commerce continuaient d’accoster aux quais Tourville et Jean Bart. Ce n’est qu’en 1865 que Napoléon prend la décision de transférer le Port de Commerce dans l’anse de St Marc et de réserver l’accès de la Penfeld aux bâtiments de Guerre.
De la même époque (1868) date la construction des premiers magasins à poudre, sur des terrains que la Marine avait acquis, 40 ans plus tôt, en bordure de l’anse de Kerhuon.
Mentionnons enfin, pour la petite histoire, que les forçats quittèrent définitivement les Arsenaux pour la Guyane, en 1852.
Des années 1900 à la 1re Guerre Mondiale
L’Arsenal de Brest qui n’a guère évolué dans les années qui suivent la défaite de 1870, connaît un nouveau regain d’activité à partir de la fin du XIXe Siècle, et jusqu’à la Première Guerre mondiale.
Son extension vers le Sud-ouest est amorcée, en 1900, par l’édification d’une grande jetée de 2160 m qui délimitera l’actuelle rade-abri. Celle-ci est à l’époque accessible à la fois par l’ouest et par l’Est.
En 1905, la construction d’un quai d’armement de 675 m de long est entreprise à Laninon. Ce quai se termine par le « port des Torpilleurs » qui protège les quais de la houle qui rentre par la passe Ouest de la rade-abri.
5 ans plus tard, débute celle des deux grands bassins de Laninon. Ces bassins qui auront une longueur de 250 m et largueur de 35 m, suffisantes pour les plus grands bâtiments de l’époque, ne seront achevés qu’en 1918.
Simultanément les 2 cales de lancement du « point du Jour » et l’atelier des bâtiments en fer sont rénovés (1907-1910-1911).
Tous ces travaux permettent à l’Arsenal de Brest de prendre sa part dans la construction de l’imposante Flotte de Combat dont la France va disposer au début de la Première Guerre mondiale.
Ainsi, parmi les croiseurs et cuirassés qui sont encore en service en 1914, avaient été lancés à Brest :
En 1895, Le Cuirassé de 2e rang (Charlemagne) de 11.300 T
En 1896, Le Cuirassé de 2e rang (Gaulois) de 11.300 T
En 1899, Le Cuirassé de 2e rang (Suffren) de 12.750 T
En 1900, Le Croiseur Cuirassé (Marseillaise) de 10.400 T
En 1901, Le Croiseur Cuirassé (Léon Gambetta) de 12.550 T
En 1902, Le Cuirassé de 1er rang (République) de 14.865 T
En 1904, Le Cuirassé de 1er rang (Démocratie) de 14.900 T
En 1907, Le Croiseur Cuirassé (Edgard Quinet) de 14.000 T
En 1909, Le Cuirassé de 1er rang (Danton) de 18.350 T
En 1911, Le Cuirassé de 1er rang (Jean Bart) de 23.467 T
En 1913, Le Cuirassé de 1er rang (Bretagne) de 23.500 T
Et enfin, en 1914, le Cuirassé de 1er rang
(Flandre) De 25.230 T
Les années qui précèdent la Première Guerre mondiale sont également marquées par une certaine évolution administrative ou sociale des Arsenaux.
En 1900, les Directeurs des Constructions Navales et de l’Artillerie Navale deviennent responsables de la gestion de leurs crédits. Celle-ci était auparavant assurée par les Services du Commissariat qui relevaient du Préfet Maritime.
La légalité des syndicats est officiellement reconnue dans les Arsenaux en 1902.
La durée du travail est réduite à 9h 35 mn par jour en 1901 et à 8 h en 1903. À partir de 1911, les ouvriers bénéficient de 6 jours de congé payés par an, cette durée étant portée à 12 jours dès l’année suivante.
De 1914 à 1939
De 1914 à 1918, l’Arsenal de Brest ne construit que des bâtiments de petit tonnage (avisos et canonnières).
Cependant, dès la fin de la guerre, sous l’impulsion notamment de Georges Leygues, qui sera Ministre de la Marine de 1917 à 1920, puis de 1925 à 1930, et encore en 1932 et 1933, La France entreprend de se doter à nouveau d’une Flotte de Combat nombreuse et puissante.
De 1923 à 1933, (9) Croiseurs
les « Duguay Trouin » et « Primauguet » de 7.250 T,
Les « Duquesne », « Suffren », « Colbert », « Foch », « Dupleix », et « Algérie » de 10.000T,
le « La Galissonnière » de 7.600,
Sont lancés à Brest, en même temps que 8 sous-marins (les « Marsouin », « Phoque », « Pascal », « Pasteur », « Achille », « Ajax », « Héros », et « Centaure »).

Lorsque la menace d’une nouvelle guerre mondiale se précise, les travaux d’aménagements de l’Arsenal reprennent activement.

En 1931, les falaises du secteur de la Pointe sont arasées et les déblais sont utilisés pour le comblement de la passe Ouest de la rade-abri.
Simultanément, d’importants travaux de génie civil sont menés dans tout l’Arsenal (percement de tunnels, aménagements de terre-pleins), pour permettre de desservir par voie ferrée, les 2 rives de la Penfeld et les quais de Laninon.
En 1935, après le comblement de la passe ouest de la rade-abri, un nouveau quai des Flottilles, long de 950 m, est construit entre le quai d’armement de Laninon et la grande jetée.
Enfin, dans le secteur de la pointe, sont bâtis les halls ou ateliers d’artillerie qui seront nécessaires pour le montage des tourelles et des télépointeurs des cuirassés.
De 1933 à la déclaration de guerre, l’Arsenal assure encore, outre l’achèvement des bâtiments précités, la construction des Cuirassés « Dunkerque » et « Richelieu » et l’armement de plusieurs navires construits par l’Industrie, dont les Croiseurs « Marseillaise » et « Georges Leygues », le Cuirassé « Strasbourg », et 4 sous-marins.
Au cours de cette période d’intense activité, il apparaît que la disponibilité de 2 grands bassins seulement, ceux de Laninon, est insuffisante pour faire face au programme d’entretien de la Flotte et à la construction de navires de ligne, dont le tonnage et les dimensions augmentent régulièrement (1). Aussi décide-t-on de construire, entre les bassins 8 et 9 et la Pointe, un nouveau bassin qui devait avoir, au départ, 305 m de long et 46 m de large, mais dont la longueur devait être ultérieurement portée à 365 m. Les travaux commencent le 7 février 1939. Ils seront définitivement arrêtés à l’arrivée des Allemands en 1940.

(1) De façon à limiter au maximum la durée d’utilisation des bassins de Laninon au seul profit des constructions neuves, le tronçon central de coque du « Dunkerque » puis du « Richelieu » sont construits au bassin 4 du Salou. Ce tronçon est ensuite transféré dans un bassin de Laninon où on lui ajoute l’étrave et, éventuellement, le bloc arrière du bâtiment.
Mentionnons, pour terminer, la sortie entre les deux guerres de 2 décrets importants :
le décret du 22 avril 1927, qui fixe l’organisation de la Marine et des services rattachés (dont la D C A N), et le décret du 1er avril 1920 qui a trait aux statuts des personnels ouvriers.
De 1945 à nos jours

Si les bombardements alliés, concentrés pendant la guerre sur la base sous-marine et sur les bassins de Laninon, n’avaient, en définitive, causé que relativement peu de dégâts, il en alla autrement des destructions qu’effectuèrent les Allemands dans les semaines qui précédèrent la Libération de Brest.
En septembre 1944, les brèches dans la grande jetée couvraient près de la moitié de sa longueur. Le quai d’Armement, bâti sur voûtes, s’était effondré. Le quai des Flottilles était en ruines. La quasi totalité des bâtiments de l’Arsenal avaient été incendiée. Les routes et les voies ferrées étaient disloquées. 250 épaves encombraient la Penfeld. Seules les 2 cales de lancement du Point du Jour (cales des Croiseurs et cale des Sous-marins) n’avaient que peu souffert.
La reconstruction de l’Arsenal (1945 à 1958)
L’importance des destructions subies par Brest aurait permis d’opérer une redistribution plus judicieuse des terrains entre la ville et l’Arsenal. On décida cependant de conserver les anciennes limites des terrains militaires.
De 1945 à 1958, l’infrastructure industrielle du port militaire est progressivement reconstituée :
le quai d’Armement de 325 m de Laninon est achevé dès 1950, le quai oblique de 275 m qui prolonge ne sera par contre complètement remis en état qu’en 1958.
La nouvelle centrale souterraine du Portzic est mise en service en 1951.
Les 2 bassins de Laninon sont agrandis (leur longueur est portée de 250 m à 320 m). Leur modernisation ainsi que celle de la Station de pompage souterraine que les Allemands avaient construite sont achevées en 1953.
La réparation de la grande jetée se poursuit jusqu’en 1958.
En ce qui concerne les Ateliers et Magasins, le programme initial est ambitieux : si la plupart sont rapidement relevés, à leur ancien emplacement, de façon à permettre aux ouvriers de l’Arsenal de retrouver le plus rapidement possible un emploi, il est prévu qu’un grand nombre d’entre eux, dont les Ateliers Machines, Artillerie, Électricité, les Bâtiments en Fer, la Salle à Tracer et les Magasins principaux, seront ultérieurement transférés en souterrains. Les plans de l’époque prévoient d’ailleurs que l’effectif du temps de paix de l’Arsenal sera progressivement porté de 8 000 à 15 000 ouvriers.
Les ressources budgétaires ne permettront pas de réaliser ces grandioses projets et le provisoire prend rapidement une figure définitive, assez peu différente de celle de l’avant-guerre.
Des bâtiments de commerce aux gros bâtiments de guerre

À la Libération, la D.C.A.N. de Brest prend en charge la refonte du croiseur « Duquesne », puis à partir de février 1946, celle du Cuirassé « Jean Bart », qui avait quitté précipitamment Saint-Nazaire en 1940 et avait été gravement avarié à Casablanca en 1942. Cependant, les crédits consacrés à la Marine Nationale restant faibles et les chantiers privés ne suffisant pas à reconstituer la Marine Marchande Française ou à faire face aux demandes de l’étranger, l’Arsenal de Brest se reconvertit dans la construction de navires marchands.
C’est ainsi que sont lancés de 1946 à 1953 pour les Messageries Maritimes, la Compagnie Delmas-Vieljeux ou la Compagnie Transatlantique :
3 cargos charbonniers de 4 700 TPL (1), les Penlan, Rhuys et Quiberon,
2 cargos long-courriers de 11 000 TPL, les Mehong et Meinam,
1 paquebot Antilles de 5 700 TPL,
1 cargo mixte de 9 000 TPL « Tahitien »,
1 paquebot mixte de 6 000 TPL « Pierre Lotti ».
Le programme militaire reprend cependant avec la loi du 8.1.1951. Au port de Brest revient la construction du Croiseur « De Grasse », à partir de la coque demeurée à Lorient pendant la guerre, puis celle de 5 escorteurs d’Escadre. Le premier de ceux-ci, le « Dupetit-Thouars », sera le dernier bâtiment pour lequel la construction et le lancement s’effectueront sur une cale du Point du Jour. Les 4 suivants, « D’Estrées », « Du Chayla », « Forbin », et « La Bourdonnais », seront montés dans le bassin 8 de Laninon.
La tranche 53 du programme naval marque le retour de Brest, pour plus de 10 ans, à sa vocation traditionnelle de Port Constructeur de grands navires de guerre.
Le Croiseur « Colbert » est mis à flots, au bassin 4 du Salou, en mars 1956.

Le porte- avions « Clémenceau » est mis à flot, au Bassin 9 de laninon, en décembre 1957.

 

Le Porte-avions « Foch », dont la coque a été montée à Saint-Nazaire, est également armé à Brest.
Enfin, le Porte-hélicoptères « Résolue » qui sera rebaptisé « Jeanne D’Arc, est mis à flots en septembre 1961.
(1)- tonnes Port en Lourd.
Savoir faire technologique
La vocation principale de la DCAN e Brest est la construction de bâtiments de tous types, préférentiellement de navires de guerre de fort déplacement, et l’entretien en service des bâtiments de la Flotte.
Cette mission globale couvre un nombre important de secteurs technologiques, du fait même de la complexité des navires et de la diversité des techniques qui y sont mises en œuvre. Mais de plus, Brest a un certain nombre d’activités spécifiques concernant en particulier les mines et les munitions.
Les principaux domaines pour lesquels la DCAN de Brest peut faire état d’un savoir-faire particulier peuvent être regroupés sous les rubriques suivantes :
Technologies générales du Génie Maritime sur bâtiments classiques ou nucléaires.
Fabrication et entretien des munitions.
Développement des techniques de la guerre des mines.
Nous allons parcourir successivement chacun de ces domaines en tachant, dans un premier temps de décrire la situation du moment, avec si nécessaire une rapide rétrospective, puis en indiquant, lorsque cela est possible, les perspectives d’évolution qui, dès à présent, peuvent être discernées.
Technologie générale du Génie Maritime
Depuis la dernière guerre, la DCAN de Brest a construit des navires de types très divers. Le tableau ci-dessous donne une idée de cette diversité.
Reconstruction de la Marine Marchande après la Libération

Penlan 4800 TPL(1) Cargo Charbonnier 1946-1948

Rhuys 4800 TPL Cargo Charbonnier 1947-1949
Quiberon 4800
TPL Cargo Charbonnier 1948-1950
Mekong 11000 TPL Long courrier 1947-1950
Meinam 11000 TPL Long courrier 1948-1950
Antilles 5700
TPL Paquebot 1948-1953
Pierre Loti 6000
TPL Paquebot 1951-1953
Tahitien 9000
TPL Cargo mixte 1950-1953
Al. Dreyfus 9000
TPL Frigorifique 1947-1951
(Navire Transformé)
(1) Tonnes De port en Lourd
Diversification
Esso pour G. Bretagne Pétrolier 1958-1959
Hangor pour Pakistan Sous-marin 1966-1970
Hengist pour G.Bretagne Car-ferry 1970-1972
Horsa pour G.Bretagne Car-ferry 1970-1972
Senlac pour G.Bretagne Car-ferry 1970-1973
Marine Nationale
De Grasse (achèvement) Croiseur 1951-1956
Dupetit-Thouars E.E.T 47 1951-1956
D’Estrées E.E.T 47 1952-1957
Du Chayla E.E.T 47 1952-1957
Forbin E.E.T 53 1953-1958
La Bourdonnais E.E.T 53 1953-1958
Colbert Croiseur 1953-1959
Clémenceau Porte-avions 1954-1961
Foch Porte-avions 1955-1963
Jeanne D’Arc Porte-hélicoptères 1957-1964
Ouragan Transport, chars débarquement 1960-1965
Orage Transport, chars débarquement 1965-1968
Duquesne Frégate Lance Engins 1963-1969
Henri Poincaré (transformé) Bâtiments essais et mesures 1964-1968
Psyche Sous-marin 1965-1970
Sirene Sous-marin 1965-1970
D’Entrecasteaux Bâtiment Océanographique 1968-1971
Griffon Sous-marin d’expérimentation 1969-1971
Champlain Batral 1972-1974
Francis Garnier Batral 1972-1974
Tianee Gabare de mer 1973-1975
Dock De 3800T 1973-1974
Durance Pétrolier Ravitailleur d’Escadre 1973-1977
J. Verne Bâtiment Atelier polyvalent 1973-1976
G. Leygues Corvette ASM 1973
Dupleix Corvette ASM 1974

Montcalm Corvette ASM 1974
Meuse Pétrolier Ravitailleur d’Escadre 1975
PR N°3 Pétrolier Ravitailleur d’Escadre 1977
Outre ces constructions, la D C A N de Brest a exécuté depuis 1960 d’importantes opérations de refontes de navires. Parmi les plus notoires, il faut citer :
Refonte TARTAR de 4 Escorteurs T 47. Transformation de 4 paquebots en bâtiments base pour le CEP. Adaptation des deux porte-avions aux Crusaders. Refonte ASM de 4 Escorteurs T 47. Transformation du Colbert en Croiseur Lance-missiles.
Cette rétrospective permet d’apprécier la remarquable faculté d’adaptation de la DCAN de Brest à la réalisation de navires de tous genres, qu’ils soient civils ou militaires.
D’autre part, Brest consacre actuellement une part essentielle de son activité à l’entretien de la Flotte que ce soit au profit de bâtiments de surface de tous types (grands et petits navires, coque en bois ou en acier, propulsion diesel ou à vapeur, etc.) ou des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.
La maîtrise d’œuvre de tels programmes de constructions ou de réparation, opérations lourdes et souvent imbriquées les unes dans les autres, nécessite, tant pour le lissage de la charge que pour la planification correcte des travaux, le recours à l’informatique et aux méthodes modernes d’ordonnancement.
La complexité croissante des navires e combat conduira très probablement Brest, dans les années à venir, à développer l’emploi de l’informatique, aussi bien pour la gestion de la production, que pour le soutien logistique des navires.
De même, l’ordinateur sera vraisemblablement de plus en plus sollicité pour l’aide à la conception et à la construction des bâtiments (projet ADOC).
En ce qui concerne les retombées technologiques, les compétences de la DCAN de Brest évoluent comme le fait le navire de combat. C’est ce qui s’est produit au cours des années passées, et qui se poursuivra encore dans l’avenir.
La diversité des compétences développées à Brest est à l’image de la complexité des bâtiments de guerre modernes. Il ne peut donc être question de les passer toutes en revue. Aussi, tout en nous réservant de revenir plus loin sur l’important problème des armes et Équipement, nous nous contenterons d’examiner rapidement les domaines technologiques de base du génie maritime, avec toutefois un développement particulier pour le secteur nucléaire.

Tôlerie-Chaudronnerie

Brest est bien équipé pour le formage et l’usinage des matériaux de faible ou moyenne épaisseur en acier ou métal léger. La DCAN possède une compétence particulière en matière de soudure et de contrôle non-destructif. Son service spécialisé participe, dans le cadre de l’Institut de Recherche des Constructions Navales, aux études en cours en France sur l’amélioration des procédés de soudure existants et sur le développement de nouveaux procédés.
Toujours dans ce domaine, la DCAN qui dispose depuis peu d’un stand adapté, développe actuellement les techniques de formage par explosion.

Electricité

La compétence de Brest couvre l’étude, le montage et la réparation des installations électriques de bord, ainsi que la qualification de matériels et équipements divers (régulateurs de tension, chargeurs batteries, etc.…).

Depuis quelques années, le développement des systèmes de régulations, automatismes ou commandes à distance sur les navires récents a conduit la DCAN à s’intéresser aux problèmes de l’électronique industrielle. Un service spécialisé a été créé à cet effet. Il dispose d’appareils de mesures et de bancs d’essais spécifiques et pour l’instant intervient principalement au profit des navires en réparations (bâtiments de surface et SNLE). Il est envisagé d’étendre son activité au profit des bâtiments en construction en l’intéressant aux études et essais des installations ou dispositifs électroniques nouveaux.

Mécanique-Hydraulique

Le savoir-faire de Brest s’étend à tout le domaine de la mécanique classique ; usinage courants et précision, travaux sur ces moteurs ou auxiliaires divers, etc.…

D’autre part, le développement des équipements hydrauliques sur les SNLE, puis sur les nouveaux bâtiments de surface a nécessité la mise en place d’un atelier doté des moyens adaptés à l’entretien de tels matériels, ainsi que d’un atelier spécialisé dans le traitement des tuyautages. Cet ensemble dispose de moyens destinés au contrôle et à l’entretien des composants hydrauliques, ainsi que des bancs d’essai particuliers. De plus, les équipes de bord chargées du montage de telles installations ont été formées aux techniques du montage propre.

L’extension permanente des matériels du genre sur les navires en construction comme sur les bâtiments en réparation nécessite un accroissement des moyens matériels existants (étude en cours) ainsi qu’une codification des méthodes d’études et de montage à bord.

Tant par l’expérience déjà acquise que par l’effort de mise à niveau en cours la DCAN de Brest peut se prévaloir d’un niveau de compétence appréciable en matière d’hydraulique.

L’atelier effectue aussi :
La réparation des moteurs à combustion interne d’une puissance variant de 20 à 1500Cv, dans une nef équipée de 2 box d’essais, Tous travaux d’ajustage et de montage y compris la mécanique de précision.

ATELIER DES MACHINES

 

 

MONTAGE ET ESSAIS DE LIGNES D’ARBRES

Direction des Constructions et Armes Navales – BREST

 

      NOYAU POUR LA S.E.R.E.B.                                                                                       

 

 

     

 


 

SOUS-MARIN GRIFFON

VUE D’UNE NEF DE L’ATELIER

Pour tous travaux de mécanique, la Direction des Constructions et Armes Navales de Brest dispose de moyens de production très variés et d’un personnel qualifié qui permettent de réaliser dans les meilleures conditions les travaux les plus divers.

Usinage 

plus de 200 machines-outils sont implantées dans un vaste atelier de 10 000 M2 desservi par 6 ponts-roulants, dont 1 de 40T

Un des règlements relatif aux heures de cloche, d’ouverture des portes, du commencement et de la fin du travail dans les arsenaux en 1881. Cela ne rigole pas à cette époque.

Un des règlements relatif aux heures de cloche, d’ouverture des portes, du commencement et de la fin du travail dans les arsenaux en 1881. Cela ne rigole pas à cette époque.  

Brest          
Arrêté   

 

Tableau des heures de cloche

Relatif aux heures, d’ouverture des portes, du commencement et de la fin du travail dans les arsenaux.
Paris, le 27 septembre 1881.
Le Ministre de la Marine et des Colonies
Arrêté
Article premier.
Un tableau renfermant toutes les indications d’heures relatives aux différents sons de cloche qui règlent l’entrée et la sortie des ouvriers, ainsi que le commencement et la fin des périodes de travail et de repos, est annexé au présent arrêté.

Le travail doit commencer ou cesser dans tout l’arsenal strictement aux heures fixées par ce tableau.
Toutefois, dans certains cas particuliers, temporaires ou permanents, lorsque les ouvriers travaillent sur un point de l’arsenal, à terre ou à bord, tel que le trajet de ce point à l’emplacement du casier exige près de dix minutes, les heures indiquées au tableau pour le commencement ou pour la cessation du travail, quand celui-ci comporte l’ouverture des casiers, seront retardées ou avancées de la quantité nécessaire, déterminée par un règlement local délibéré en conseil d’administration et dont il est envoyé copie au Ministre.
Article. 2.
Cloche d’avertissement.
Tous les matins, sauf les jours fériés, une heure avant l’heure assignée sur le tableau réglementaire mentionné à l’article 1er, pour le commencement du travail, il y a un son de cloche d’avertissement, en branle, dont la durée est de quinze minutes et à la fin de laquelle les portes à deux battants de l’arsenal sont ouvertes.

Cloche d’appel. 
Après vingt-cinq minutes d’intervalle, la cloche d’appel sonne à toute volée pendant dix minutes et elle continue à tinter pendant les cinq minutes suivantes.

Fermeture des portes.
Au dernier son de ce tintement, les portes de l’arsenal sont closes.
Après un intervalle de cinq minutes, un son de cloche d’une durée de quinze secondes annonce le commencement du travail.
Retardataires.

Retardataires,
Après la fermeture des portes de l’arsenal, les ouvriers en retard ne peuvent plus entrer qu’un à un, en faisant inscrire par un surveillant de chaque service, préposé à cet effet, leurs profession, chantier ou atelier, leur nom, prénoms et grade.
Cette entrée des retardataires n’a lieu que pendant une demi-heure après la fin de chaque cloche d’appel, et pendant le dernier quart d’heure de repos de midi, dans la saison où les ouvriers ne sortent pas pour dîner.
Les bulletins d’ouvriers qui ont franchi en retard, la porte de l’arsenal sont envoyés directement au bureau des travaux des travaux et au service intéressé.
En dehors des heures réglementaires pour les entrées des ouvriers, ils ne peuvent être admis dans l’arsenal qu’avec les permis exigés pour toute personne autre que les officiers et agents entretenus en uniforme.

Repos du déjeuner
La suspension du travail pour le déjeuner, aux époques réglementaires, est annoncée par un son de cloche, d’une durée d’une minute, qui commence à l’heure assignée, sur le tableau des heures de cloche, pour le repos du déjeuner.
La reprise du travail a lieu au moment où cesse un son de cloche, qui commence cinq minutes avant la fin du repos pour le déjeuner.

Repos du dîner sans sortie.
La suspension et la reprise du travail, pour le repos du dîner sans sortie de l’arsenal, se font dans les mêmes conditions de sonneries que pour le repos du déjeuner.

Repos du dîner avec sortie.
La suspension du travail, pour le dîner avec sortie de l’arsenal, est annoncée par un son de cloche d’une durée d’une minute, qui commence à l’heure assignée sur le tableau des heures de cloche pour le repos du dîner ; cinq minutes après, les portes de l’arsenal sont ouvertes et la sortie a lieu sur un son de cloche d’une durée de quinze secondes.
La rentrée des ouvriers est annoncée par un son d’appel à toute volée, d’une durée de quinze minutes, à toute volée pendant dix minutes et en tintement pendant les cinq dernières, commençant vingt minutes avant l’heure assignée pour la reprise du travail : cette reprise a lieu sur un son de cloche d’une durée de quinze secondes. Les portes de l’arsenal sont ouvertes au début de la cloche d’appel et fermées à son dernier tintement.
Pavillons hissés pendant le repos.
Un ou plusieurs pavillons restent hissés dans les points les plus apparents de l’arsenal pendant toute la durée des repos.

Cessation du travail
La cessation du travail, le soir, est annoncés par un son de cloche d’une durée d’une minute, à l’heure assignée sur le tableau réglementaire ; les pavillons sont hissés cinq minutes après la cessation du travail, un son de cloche, d’une durée de quinze secondes, annonce l’ouverture des portes et le commencement de la sortie.

La visite des pompiers

La visite des pompiers pour l’extinction des feux commence au moment de la cessation du travail.

Art.3.

Distribution des marrons.
Les ouvriers, immédiatement après leur entrée dans l’arsenal, se dirigent vers leurs ateliers ou vers les points des chantiers où sont déposés les marrons qui doivent servir à constater leur présence.
Ces marrons portent tous, outre le numéro affecté à chaque ouvrier, des signes conventionnels indiquant la direction ou le service, ainsi que l’atelier, desquels l’ouvrier dépend.
Les marrons d’un même groupe d’ouvriers sont renfermés dans un ou plusieurs casiers fermant à clef, laquelle est remise au maître, chef contremaître, ou à tout autre agent du même rang chargé de procéder aux opérations. Tous les surveillants de service doivent donc être rendus à leur poste au commencement de la cloche d’appel, moment fixé pour l’ouverture des casiers, et ils restent auprès des casiers pendant la durée de ladite cloche, pour remettre eux-mêmes les marrons aux ouvriers, au fur et à mesure qu’ils se présentent.

Art.4.

Remise des marrons dans les casiers.
Après le son de cloche annonçant la cessation des travaux, pour la sortie de l’arsenal, les ouvriers se dirigent vers les casiers, qui sont ouverts à ce moment, et, sous la surveillance du maître, chef contremaître, contremaître ou agent de service, ils déposent dans leurs cases respectives les marrons qu’ils ont reçus à leur arrivée. Il y a donc deux prises et deux remises de marrons par jour, quand les ouvriers sortent de l’arsenal à midi, et il n’y a qu’une seule prise de marrons et une seule remise de marrons, quand ils ne sortent pas à midi.

Art.5.

Diverses sortes de marrons
Les marrons qui n’ont pas été pris le matin ou après dîner sont retirés des casiers, placés dans une boîte attenante et remplacés par des tampons en bois, peints en noir.
Les mêmes tampons sont placés dans les cases restées vides, après le dépôt des marrons, à midi et le soir ; ils représentent les absences.
Les cases affectées à des ouvriers exempts d’appel, malades à domicile ou à l’hôpital, en congé limité ou illimité, et en prison, sot remplies par des tampons noirs présentant en blanc, suivant les cas, les initiales E., M., H., C., P.,
Tout ouvrier qui, après avoir été dans une des positions qui viennent d’être énumérées, revient au travail, doit provoquer, de la part du surveillant de service, l’enlèvement du tampon et la remise du marron qui le concerne, sans quoi il s’expose à perdre sa journée, et aucune réclamation n’est ultérieurement admise.

Art.6.
Durée de la prise des marrons.
La durée de la prise des marrons à l’arrivée est exclusivement limitée à la durée de la cloche d’appel, aussi bien à l’entrée le matin qu’à la rentrée après la sortie de midi ; les casiers ouverts au début de cette cloche, sont fermés au moment où elle cesse, et les marrons ne peuvent plus être délivrés aux retardataires que dans les conditions spécifiées à l’article suivant.

Durée de leur remise.
La fermeture des casiers, après le dépôt des marrons pour la sortie des ouvriers, a lieu dix minutes après la cloche annonçant la cessation du travail, soit cinq minutes après l’ouverture des portes pour la sortie. 

Art.7. 

Admissions des retardataires
Les ouvriers en retard, qui se présentent au maître chargé de leur chantier ou atelier, pendant les cinq minutes qui suivent la fermeture des casiers, sont admis au travail avec une réduction de un dixième de journée ; ceux qui se présentent plus tard, jusqu’à la limite de une demi-heure, après la fermeture des casiers, peuvent être admis également avec une réduction de deux dixièmes.
Lorsqu’ il n’y a point de prises de marrons après le dîner, les ouvriers qui ont été absents pendant la matinée sont admis pour la demi-journée de l’après-midi, s’ils se présentent au maître chargé de leur chantier ou atelier avant l’heure de la cloche annonçant la fin du repos du dîner.
Sur l’ordre des maîtres chargés des chantiers ou ateliers, les marrons sont remis par le surveillant de service aux ouvriers admis comme retardataires ou pour la demi-journée du soir.
L’ouvrier qui n’a pas remis son marron au casier avant la sortie de l’arsenal est considéré comme absent, et perd, ou sa journée entière, ou sa demi-journée, suivant que la journée de travail est divisée, ou non, par une sortie à midi.

Art.8.

Bulletins des absents
Aussitôt après chaque distribution de marrons, le surveillant de service dresse, en double expédition, d’après un modèle déterminé, un bulletin des ouvriers absents ou de ceux admis avec une réduction de journée.

Ce bulletin donne les noms, prénoms, grade, numéros de matricule et de marrons des absents ou retardataires. Il est signé par le surveillant de service et visé par le maître du chantier ou de l’atelier.
Les deux expéditions de ce bulletin sont ensuite portées, dans le moindre délai possible, l’une au détail des travaux, et l’autre à la direction ou au service intéressé.
Des bulletins analogues constatent de la même manière les admissions faites avant la reprise du travail du soir.
Lorsqu’il n’y a qu’une prise de marrons pour toute la journée, ces bulletins sont indépendants de ceux dits de situation, qui doivent être remis, tous les matins, aux officiers chargés des chantiers et ateliers. 

Art.9.

Appel nominal
S’il arrivait que, par un motif accidentel quelconque, la prise des marrons, le matin, ou le dépôt des mêmes marrons, le soir, ne fût pas possible, il y serait suppléé par un appel nominal, fait dans les conditions de temps et de durée énumérées à l’article 6 ; les résultats de ces rappels seraient transmis au surveillant des casiers pour la rédaction du bulletin prescrit à l’article 8.

Art.10.
Surveillance des casiers
Un officier de chaque service doit être présent dans l’arsenal, aux heures des appels, afin de surveiller, au besoin, la prise ou le dépôt des marrons et autres opérations se rattachant à la constatation de la présence des ouvriers.
Il est désigné, à tour de rôle, dans chaque direction, un certain nombre de maîtres de service, lesquels, outre qu’ils veillent au maintien du bon ordre, reçoivent pour mission de s’assurer que les surveillants chargés de présider aux casiers sont à leur poste aux heures réglementaires.
Ces maîtres remettent le lendemain ou de suite, en cas d’urgence, à l’officier de service un rapport dans lequel ils font connaître les chantiers et ateliers qu’ils ont inspectés. Ce rapport est ensuite transmis au sous-directeur avec les observations de l’officier de service, s’il y a lieu. 

Art.11.

Obligations imposées au détail des travaux.

Il est obligatoire, pour les délégués du commissaire aux travaux d’assister, chaque jour, au dépôt des marrons, à la sortie des ouvriers, dans un certain nombre d’ateliers, sans préjudice des contre-appels qu’il est toujours dans leur droit, aux termes de l’article 40 de l’ordonnance de 1884 de faire exécuter, à un instant quelconque de la journée.
Le lundi de chaque semaine, le commissaire aux travaux adresse au commissaire général une note indiquant les chantiers et ateliers dans lesquels ses délégués ont assisté, pendant la semaine, aux opérations ayant pour objet de constater la présence des ouvriers à l’arsenal.

Art.12.

Pièces à communiquer au détail des travaux
Pour assurer l’exécution de l’article précédent, il est remis au commissaire aux travaux l’état des hommes employés dans chaque atelier. Cet état comprend les noms, prénoms, numéros de matricule et de marrons, ainsi que les soldes matriculaires de chaque ouvrier.
Toutes les fois qu’un ouvrier est nouvellement admis, l’agent administratif du service intéressé lui fait donner un numéro de marron et instruit le détail des travaux de l’atelier où l’ouvrier est entré et du numéro qui lui est affecté.
Quand, au contraire, un ouvrier est décédé, a été congédié ou se trouve en état de désertion, son marron est retiré du casier, remplacé par un tampon en bois blanc et remis au maître d’atelier. L’avis de ces mouvements est donné au détail des travaux par l’agent administratif du service intéressé.

Art.13. 

Dispositions concernant la comptabilité et le port des marrons.
Les marrons comptent à l’inventaire de chaque atelier, et les ouvriers en sont responsables envers les maîtres.
La valeur de chaque marron est fixée à vingt-cinq centimes.
Tout ouvrier qui perd son marron doit en faire, sans délai, la déclaration à son chef immédiat, lequel prend des mesures pour que ce marron soit remplacé avant la fin de la journée.
Pendant les heures de travail, l’ouvrier doit porter sur lui le marron qu’il a pris en arrivant, et le représenter à la première réquisition, sous peine d’une nuit de prison.

Art.14. 

Pénalités concernant les surveillants des casiers.
Tout préposé à la prise ou au dépôt des marrons, qui ne se trouve pas à son poste, près des casiers, aux heures et pendant les délais réglementaires, est puni de la perte de sa demi-journée.
Dans le cas où, à la suite d’une enquête administrative, il serait démontré qu’un surveillant a sciemment porté présent un ouvrier non venu au travail, ledit surveillant serait poursuivi conformément aux lois.
À cet effet, les bulletins des absents, signés par les surveillants et transmis par eux, chaque jour, au détail des travaux, sont conservés soigneusement pendant une année, pour servir de pièces de conviction, au besoin.

Publicité à donner au Règlement et au tableau des heures de cloche.

Art.15.

Le présent règlement, imprimé ainsi que le tableau des heures de cloche, est déposé dans chaque atelier, où les agents du personnel ouvrier peuvent en prendre connaissance sur place ; il en est aussi distribué des exemplaires à MM. les chefs de service, officiers, maîtres entretenus, conducteurs et agents de même grade, et le tableau est affiché à toutes les issues de l’arsenal.
Signé CLOUÉ.

 

Monsieur Le Mée Lorient. Demande de renseignements concernant mes Parents

Quelques petites modifications dans les recherches de Monsieur Le Mée.
Son adresse pour pouvoir le contacter.
Son n° téléphone. Pour que les membres, Cousins, cousines, et autres puissent le rencontrer. Tisser des liens avec d’autres membres de sa famille, anciens voisins, de Brest, Quimperlé (Crêperie Ty-Coz, 7 rue DOM Maurice) 1930/1956,). La période dramatique 1939/1945 de ses Grands Parents. Son grand-père homme admirable, très estimé par ses pairs, engagé volontaire 1914/1918, 1939/1945, quatre fois médaillés Légion D’Honneur. Sous Lieutenant au célèbre Cadre Noir de Saumur, hussard, cavalerie 1918/1914. Formateur. Chef de gare à Quimperlé. FAE. Dessinateur industriel à Hennebont. Dénoncé pour faits de Résistance : réseau vengeance, Front Français, résistance Fer (Nuit et Brouillard) disparaîtra à Nordhausen, Caserne Boëlk, V 2, usine en Mars 1945.
Ce monsieur recherche depuis 40 ans, l’existence des siens.
Sur Brest, ses anciens voisins du quartier de baraques de l’Oncor.
Sur Quimperlé, les membres de sa Famille.
Et au niveau National des Renseignements.
Exemple : Brest Archives entreprise Le Joncour Paul, pour son père, décorateur paquebot Antilles, construit à Brest.
Merci pour lui.
Monsieur Le Mée Jean-Paul. Résidence Duquesne Manio. A rue de la Voûte, Lorient.
02/97/64/28/91.
Recherche à sa demande, avec son autorisation pour les renseignements ci-dessus. Recherche sans aucun but Lucratif, de ma part, juste pour rendre service à ce Monsieur.

    Mon père pierre René Marcel Le Mée, 26 mai 1927, Lamballe. Artiste – peintre, décorateur. Engagé volontaire front de Lorient. Maquis de Bannalec, Rosporden. ST Churien-FFI-Bataillon de marche, 2è compagnie, GTAEF 512 avec médaille guerre 1939/1945, Barrette Libération. Époux de Renée Camill Duvail née à Quimperlé 1927 (décembre) Mariage en 1946, (12 enfants)

 

 

 

Bonjour,
Je recherche pour retracer la vie de ma famille, des renseignements concernant la vie de ma famille, dans le quartier du Bouguen, entre 1950 et 1958. Une partie se situe à Brest (dans le quartier du Bouguen). Je ne connais pas l’adresse exacte.

Mon père. Pierre Le Mée, né en 1927. Qui avait rejoints le maquis, a participé au front de Lorient (pour la durée de la guerre) il s’installait ensuite à Brest.
Il était employé, comme graveur sur glace et décorateur, aux grandes miroiteries LE JONCOUR- PAUL. Mon frère Pierrick et moi, étions à l’école maternelle dans le quartier du Bouguen. (Pas de photos de classes). Mon père, avait dans ces année-là, une amie à la Mairie, Mademoiselle COMBOT. J’aurais vivement souhaité retrouver (des documents d’époques) photos, journaux, livres. Notre quartier était alors en pleine reconstruction. Les baraques américaines ont étaient démolies évidemment depuis. Ma mère y avait à cette époque des voisins et Amis. (Les familles Lacresse et Bonniven) dont les enfants étaient dans les mêmes classes que nous. 

 

                                                                                                                        Les Familles Lacresse et Bonniven   

J’aurais plaisir de rentrer en contact avec des membres de ces familles ! Pour relater ce passé, et peut être retrouvé des photos de nos familles. Un autre de mes frères est né à Brest en 1954. Jean Luc). J’ai eu des contacts avec la mairie (mais je comprends que le temps leur manque et qu’ils ne détiennent pas les archives de cette époque). Mes recherches, Brest Métropole Habitat, anciennement le service de relogement provisoire en baraques, mairie de Brest, l’association des amis du Bouguen, que j’ai mandaté pour essayer de retrouver des éléments de ma jeunesse. Monsieur Mérienne Yvon, ancien employé de l’entreprise Paul Le Joncour. Mon père travaillé aussi en cabine de sablage. il allait aussi aux répétitions du Bagad Brest Saint Marc, 1954/1955. Mon frère Pierrick né à Quimperlé en 1947, se rappelle les séances de cinéma, le Celtic, Select. Quand nous sommes arrivés sur Brest mon père nous a trouvé un logement rue Sébastopol (n° ?) près de son travail(1950).

D’après ma Mère, une habitation insalubre, suite aux bombardements) Nous étions comme beaucoup sinistrée, cela nous a permis d’avoir un logement dans le quartier de l’ONCOR AU Bouguen, nous trouvons des traces de notre passage dans les archives de Mr Perhirin Georges. J’ai le souvenir d’un camion de charbon et de petit-bois (bûchettes) avec de ligatures de fil de fer. Notre père avait décoré notre chambre sur le thème. Placid et Muso et Pif. Pif. Illustrés du Parti communiste de Brest (Humanité, Ouest –Matin, qu’il allait distribuer en fin de semaine avec sa cellule (Bouguen, ou zone la plus proche) ? à cette époque, le plus gros marchand de boissons, limonades, charbon de Brest (Étant sympathisant du P.C leur donnait de l’argent et prêtait ses camions.
Mon père sortait de la résistance (Maquis, Front de Lorient, 2e DB, rangers Bataillon GTEF.512. (Médaillé de l’ordre de libération) La Bretagne n’était libérée que depuis cinq ans en laissant d’affreuses cicatrices à vifs, dans la pierre et les hommes, dont mes Grands Parents, mes Parents, et même nous les enfants subissions encore les privations de cette guerre. Mon grand-père chef de gare F.A.E. à Quimperlé (SNCF) au moins depuis 1942, était dans la Résistance (agent de Londres) armes, émetteur récepteur, faux papiers organigrammes, sabotages, etc. Front national, Résistance Fer, à son domicile 7 rue Dom Motrice, quatre fois médaillés dont Légion D’honneur, dénoncé par quelqu’un de très proche ! Et le surveillant, d’après un interprète alsacien (Sauër) Feld kommandantur) qui a eu la lettre entre les mains et reconnu l’écriture (dossier, lettre au tribunal de Quimper avec simulacre de procès) sans doutes encore aux Archives départementales. Rue Henri-Bourde de la Rognerie. Quimper.

 
J’ai à plusieurs reprises fait des demandes de communication, ainsi qu’aux ministères des Armées, Archives de la défense à Versailles, tout cela sans résultats. 40 ans de démarches, sans parler, de nombreuses démarches afin de retrouver ses dossiers du Cadre Noir de Saumur 1919/1936 en plusieurs missions, avec un bureau en Seine- Centrale, sous lieutenant, cavalerie-hussard, engagé volontaire (1914/1918, là aussi, on m’a dit qu’il n’y avait plus rien, textuellement selon le bureau à Saumur du Président des amis du Cadre Noir, tout aurait disparu (censure ?) Alors que par téléphone l’ancien Président m’assurait que je recevrais dossiers, documents, photos en 2015/2016 que tout était conservé quel était ce bureau de recrutement à Paris ? Car il est marqué sur la seule feuille militaire, en ma possession, toutes ses campagnes, matricules, missions, même pendant son emploi SNCF, Quimperlé-Lamballe, qu’il quittait souvent pour ce bureau en Seine-Centrale, ou il est passé officier le 13/02/1936 (C.M. 12272- 2¬/10- F5em 29/11/35 et la CV 2248- 2/11, 24/02/1927, dans les années 35/38, petit mon Père l’accompagnait au cours de ses voyages, mon grand-père le déposait dans la famille à Paris.

 


Et pour finir cette recherche comme j’avance dans l’âge, je cherche des renseignements sur cette société, de Miroiterie, Le Joncour Paul, qui a fermé sans archives laissant à l’entreprise
SAPM a été créé en 1983 lorsqu’une partie des salariés de l’ancienne société Le Joncour ont racheté leur outil de travail pour créer une société coopérative de production, la SAPM, pour Société Armoricaine des Produits de Miroiterie. Situé 16 rue de l’eau blanche, à Brest, SAPM
Un autre miroitier de Guipavas ancien de Le Joncour Paul a aussi ouvert son entreprise.
Mes parents ont du quittés Brest en Catastrophe, et aussi la maison Le Joncour, fin 1958. pour rentrés sur Quimperlé 7 rue Dom Morice crêperie TY-COZ, malheureusement en laissant tout derrière nous, meubles, vaisselle, vêtements, papiers, la Mairie de Brest à l’époque a mit  au garde meubles, mais ou ? Mon père distribuait le dimanche des tracs pour la paix en Indochine, avec François Echardour, Edouard Mazé, Henri Martin, incarcéré, mon père se retrouvait souvent au commissariat du secteur ou il a connût quelques violences ! mon père a aussi gravé les grandes glaces du Paquebot, « Les Antilles » 12 signes du Zodiaque, un Chris en croix, ce paquebot de luxe baptisé à Brest en 52/53 ? A sombré le 8 janvier 1971, suite à un incendie (Iles Moustique).

  Mes grands-parents. Pierre et marie Louise -Cudon/le Mée (1938), et mon Père Pierre Le Mée né Lamballe 1927-rue De Brouin.

Fort du Bouguen, rempart face à la mer, 1955. Pierrick et Jean Paul le Mée, à gauche

Pierrick, Jean Paul: Le Mée. Bouguen Foyer Oncor/1954. Les deux à l’école de Traon -Quizac

Années 1954/1955. Brest Bagad Brest St Marc, Bombarde de Pierre Le Mée. JP à gauche- Pierrick à droite

  A locunolé, devant le commerce de Clémence Pézennec, née Duvail. Mariage en 1926. sur la photo( Tantes, Oncles, Grand/ Mère Duvail. Le Clanche. Briant De Botcozel (Gouiskett). Maman: Duvail/Le Mée, Renée. Camille est sa petite fille, donc mon arrière grand mère. avec les Rouat, de Moëlan/ Quimperlé.

Mes Parents. Mariage à Quimperlé 1946. 13 enfants, domicile, 7 rue Dom Morice.

 

 


 

 

 

 

NOTRE JEUNESSE INSOUCIANTE, NOS JOURS HEUREUX AVEC NOS PARENTS. AVOIR 14 ANS EN 1960.

JE VOUS PARLE D’UN TEMPS…NOTRE JEUNESSE INSOUCIANTE, NOS JOURS HEUREUX AVEC NOS PARENTS. AVOIR 14 ANS EN 1960.
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Que les moins de 20 ans…

Si nous, les enfants des années 50-60 regardons en arrière, cela peut paraître incroyable que nous ayons réussi à vivre si longtemps.
En effet, lorsque nous étions enfants, nous nous promenions en auto sans ceinture de sécurité ni Airbag et les rares voitures de l’époque n’avaient bien entendu ni ABS ni direction assistée et encore moins l’EPS…

Nous vivions dans des maisons ou des baraques en bois dont les murs étaient peints avec des peintures au plomb. Les WC étaient souvent situés à l’extérieur  Sauf les UK 100. Baraques américaines, et l’eau chaude venait d’une bouilloire posée sur la cuisinière à charbon. Il faisait très froid en hiver,   beaucoup trop chaud en été mais, faute de mieux, on s’en accommodait. Il n’y avait pas de bouchon de sécurité sur les bouteilles d’eau de Javel, d’alcool à brûler ou les boites contenant des produits ménagers. 

Il n’y avait aucune mise en garde avec des photos morbides sur les paquets de cigarettes et,

lorsque nous partions faire une balade sur nos bicyclettes bricolées à partir de pièces de récupération et que nous foncions dans les descentes sans trop nous soucier si nous avions des freins, nous n’étions pas équipés de casques de protection réglables à nos tours de tête. Ce n’est qu’après quelques sorties de routes et quelques écorchures sans gravité qu’on essayait de solutionner l’éventuel problème de freinage…

J’habite au Canada je recherche une partie de mes racines en France.

J’habite au Canada je recherche une partie de mes racines en France.

Je suis du Canada, j’ai habité en baraques et je recherche une partie de mes racines. J’habite le cœur de L’Acadie ça ressemble à la Bretagne (Mais ce n’est pas la Bretagne, mon Pays aussi)

Famille Fortier Francis, Claude, Yvette, Annick, et Michelle

Bonjour, quel bonheur d’avoir découvert votre site sur la vie en baraques dans la ville de Brest, cette vie qui fut la vie de milliers de familles Brestoises.

Je me présente, j’ai habité avec ma famille la baraque du Bouguen- centre la D 18.

Nous étions la famille Fortier, juste derrière notre famille c’était il me semble les Talabardon, et à coté la famille Meichel, derrière chez eux la famille Houdayer, avec un petit peu plus loin la famille Tréguer (Professeur). Mon père Robert Fortier n’a pas habité longtemps au Bouguen, car il est parti pour le Canada, et une fois installée dans la baraque. Nous avons dût arriver dans l’année 49/50 ? J’avais deux grandes sœurs Jacqueline devait avoir 12 ou 13 ans, mon autre sœur Colette sa cadette, moi je suis Michelle dans l’année 54/55 je suis tombé malade, et je suis resté une année sans aller à l’école. Je me souviens d’un lavoir, d’une marchande de laine (au sabot rouge). Nous avions une dame qui venait faire la lessive chez nous elle avait pour nom Dethé ? Avec une infirmité aux pieds, une personne très gentille donc je garde un très bon souvenir. Je recherche la famille Cottin, (Zézette, Bernadette Cottin).

Famille Fortier. En maillot noir Michelle Fortier à côté d’elle une copine Bernadette Cottin

La famille Meichel Bernadette. En clair je recherche les familles que j’ai connus au Bouguen pour éventuellement correspondre avec et pourquoi pas. La famille Lubin aussi Boucher au Bouguen. Quelques photos de cette époque. Mon adresse se trouve au siège de l’association des anciens d u Bouguen.

En manches courtes, sa mère madame Fortier avec son frère Claude. À côté avec des lunettes M et Me Meichel et la dernière fille (Bernadette) et derrière la sœur Jacqueline et à droite une Léostic ou Cosic.

Ma démarche contacter les familles de ma jeunesse.

Prendre contact avec l’association des Anciens du Bouguen.

Merci

 

Souvenirs de Kérédern – De – Traon-Quizac. Ollivier Disarbois. Perhirin Georges.

 

 

Traon-Quizac et Kérédern

BONJOURS AUX ANCIENS DES BARAQUES

Que de souvenirs à partager avec vous. Je suis arrivée en 1947 à Kérédern et je suis restée jusque 1963.

J’étais à l’école de Traon-Quizac la directrice, mademoiselle Berthe Pennec, avait un tour d’œil. C’est elle qui nous a beaucoup rendu service lorsque mon père a été tué en Indochine. Mes autres institutrices, Madame Bervas, Sévert (qui portait bien son nom) nous mettait le cahier au dos et nous fessait devant les autres élèves. Il y avait aussi madame Le Monstre, et madame Le Hir (j’étais dans sa classe en 1952 à la mort de mon père).

Je me souviens aussi de la boulangerie de Lanrédec à Kérédern. L’eau était à la pompe devant chez moi. Le bitume n’était pas encore terminé sur la route ou sur les toits, que nous en faisions du chewing-gum.

Le mercredi après-midi on allait au patronage  de Kérinou, et en fin d’année on prenait le bateau pour Quélern. Quand nous avions de l’argent, nous allions à la piscine du quartier. Piscine de Tréornou.

Familles du Quartier du Bouguen.Quelques Familles. (1)