Novembre 1980 la lutte des travailleurs des A.F.O. de Brest. la réparation navale Brestoise.

  PLATE- FORME  » GLOMAR SEMI ONE » LE. 1.04.1981

Carte de Soutien_ Plate-forme « GLOMAR SEMI ONE », Le 1er Avril 1981. (Port de commerce Radoub de Brest).

Solidarité avec les travailleurs des AFO

Depuis novembre 1980, les travailleurs des A.F.O. sont en lutte pour obtenir prioritairement :

Reconnaissance de la pénibilité du travail dans la réparation Navale.

Une grille de salaire à parité avec les autres chantiers dans la Réparation Navale Brestoise (actuellement salaire des A.F.O. inférieurs de5%).   

Garantie d’un salaire évoluant mensuellement selon L’INSEE.

Relèvement des basses catégories (actuellement le plus bas salaire est de 2802 F net, base 40h aux A.F.O.).

Des promotions en fonction des embauches.

La mise en application d’un programme d’embauche prévu il y a déjà deux ans.

Aujourd’hui, la lutte s’est durcie, justifiée par l’inconscience d’un Directeur local n’ayant pas le pouvoir de régler le conflit, toute décision étant prise par la Direction parisienne.

Les travailleurs : ouvriers, agents de maîtrise, techniciens, employés… sont en grève totale depuis le 16 mars 1981. Depuis 4 mois. Les travailleurs ont tout tenté pour négocier mais à chaque fois, ils ont obtenu un refus des Pouvoirs Publics et des Patrons.

La population Brestoise et de la région est concernée par ce conflit car 10% de la fiscalité brestoise sert à payer la 3ème forme de radoub qui profite exclusivement aux Patrons.

La lutte des travailleurs des AFO est la vôtre.

Soutenez les grévistes des AFO aujourd’hui, il s’agit de l’emploi de vos enfants demain.

 

Vie Sociale

Démocratie directe façon A.F.O.

La C.G.T. Lance un « appel solennel » à l’évacuation la foule : « Non, non, non ! »

En réponse à ce qu’elle considère comme une « prise d’otages » de ses cinq responsables condamnés personnellement lundi à verser 500F par jour dans l’affaire de Navitor Norse, la C.G.T. des A.F.O. a fait une démonstration de démocratie directe, hier midi, au cours d’une assemblée générale organisée, à cause d’une pluie battante, dans l’atelier mécanique de la forme .

Après une présentation du jugement, le syndicat a prié la presse de sortir durant une dizaine de minutes. Pour faire quoi ? La réponse est dans le dialogue qui a suivi, lorsque la porte de l’atelier s’est ouverte. Xavier Trébaol, le leader de la C.G.T. : « Vous connaissez le jugement qui condamnent personnellement Paugam, Lecroart et moi-même. Je vous demande donc solennellement d’évacuer la forme de radoub » La foule des métallos aussitôt : »Non, non, non, négatif ! » Xavier Trébaol, spontanément, devant une forêt de bras levés : « je n’insisterai pas ; vous refusez ; je me vois contraint d’abandonner. Vous prenez vos responsabilités ».

En chœur

Dans l’enthousiasme, s’est élevé alors le chant des métallos : «  Ah la misère, la triste misère, ce qu’elle nous fait fai-ai-re. On n’a pas d’argent, ah, c’est dégoutant. C’est la faute du gouvernement ! »

Seule note discordante : celle de l’huissier, Me Dizes, convoqué pour constater le vote de la base. Pour lui, un tel vote n’était pas opposable aux constats d’huissiers Que la direction va diligenter. Il faut un vote à bulletin secret. Peut –être y en aurait-il. Dans l’immédiat, on a organisé les équipes pour poursuivre l’occupation, pendant qu’au centre-ville, trois fourgons de CRS. Près du commissariat et un car de gendarmes mobiles se tenaient prêts à parer à une éventuelle action d’éclat.   

 

 

 

Ouvriers et agents de maîtrise brestois réclament un statut unique de la réparation navale

Brest. – La quatrième semaine de grève des sept cents salariés des Ateliers français de l’Ouest (AFO), à Brest (Finistère), qui ont cessé le travail depuis le 16 mars, est marquée par un appel à la solidarité des autres entreprises AFO de la réparation et de la construction navales brestoises. Une manifestation est organisée à Paris par la C.G.T., ce mercredi 8 avril, à l’occasion de la réunion du conseil d’administration de l’entreprise. Mardi soir, un millier de personnes ont défilé dans les rues de Brest.

1981/04/09/ouvriers-et-agents-de-maitrise-brestois-reclament-un-statut-unique-de-la-réparation – navale

 

 

 » Nous préférons continuer à nous battre, quitte à reprendre le travail sans rien, plutôt que de retourner aux chantiers avec des miettes… « , assure cet ouvrier au vingt-quatrième jour de grève. La résolution des employés brestois n’est en rien entamée, même si aucune des rencontres avec la direction n’a jusqu’à présent abouti. Les locaux sont toujours occupés, les bateaux attendent dans le port, et il y a quelques jours la plate-forme pétrolière Glomar semi-one est partie, en dépit des efforts des grévistes.

Le plan de charge du chantier des AFO est plus que satisfaisant. Mais trois revendications ont mobilisé ensemble les ouvriers et la maîtrise,  » ce qui rend ce conflit exemplaire « , estime un délégué syndical. D’abord, les salaires :  » Ils sont chez nous inférieurs à ceux qui sont pratiqués dans la réparation navale brestoise « , affirment les grévistes, qui demandent une augmentation suivant l’indice INSEE ; ensuite le statut de métier pénible (préretraite, travail posté, etc.) ; enfin la sécurité :  » Un pétrolier qui entre aux AFO, c’est une véritable bombe « , assure M. René L’Hostis (encadrement), qui ajoute :  » On ne travaille pas sur ces bateaux comme on travaille en usine. Découper une tôle, c’est risquer une explosion. Sur chaque pétrolier entré chez nous de novembre à janvier, il y a eu un mort ou un accident grave. Les agents de maîtrise ne doivent pas avoir sous leurs ordres plus de dix ou quinze personnes. Certains d’entre nous ont travaillé avec parfois trente-sept ouvriers qu’ils ne connaissaient pas. « 

La situation est aujourd’hui bloquée. La direction propose 3,5 % d’augmentation au 1er avril et elle indique qu’elle ne resterait pas sourde aux revendications catégorielles. Mais aucune modification du statut des employés n’est envisagée. C’est sur ce dernier thème que les  » AFO Brest  » espèrent mobiliser la réparation navale tout entière.

Plus de trois semaines après le début du conflit, la chambre de commerce de Brest a fait ses comptes.  » Ce conflit a déjà pour conséquence un manque à gagner de 4 millions de francs pour le port, affirme son président. L’image de marque de Brest va se trouver ternie pour des années, alors que, grâce à la forme de radoub no 3 et aux efforts commerciaux que nous avons faits, le port était lancé. « 

 » Lors de la précédente grève, répondent les délégués syndicaux, on nous avait assuré que les pétroliers ne reviendraient plus. Quelques semaines après, ils étaient là. L’image de Brest,…

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